2) Accus LiPo / LiFe / NI-CD / Ni-Mh / Plomb. 2) Les chargeurs & les prises.
20 mars 2020.
Je profite de ce confinement (COVID-19) pour mettre à jour quelques articles un peu ancien, celui-ci n'est plus trop d'actualité !
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1) Aujourd'hui, la principale source d'énergie de nos aéronefs, sont les accumulateurs LiPo, LiFe, LI-ion. Un énorme progrès technologie. Cependant, il faudra en connaitre leur parfaite utilisation !
Une batterie LiPo est une batterie de type Lithium-polymère.
Les grands points positifs :
Rapport puissance / poids et un temps de charge très rapide.
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Une batterie Lipo se caractérise par 3 informations :
- Le nombre d’éléments (nb de cellules).
- La capacité (exprimée en mAh).
- La capacité de décharge (exprimée en C).
La tension est caractérisée par le nombre de cellules, chaque cellule a une tension nominale de 3.7v et une tension maximale de 4.2v, aussi appelée tension à vide.
Sur une batterie 3s il y a 3 cellules : ces 3 cellules sont branchées en série. Lorsque l’on branche 3 batteries en série on augmente la tension.
Un élément chargé à 100% aura une tension de 4,20V, valeur qu'il ne faut pas dépasser sous peine de destruction. Il ne faut pas descendre en dessous de 2,8v - 3,0V par élément. La tension de destruction est à 2,5V (si ce seuil est atteint, c'est poubelle !).
Un accumulateur 3 éléments a donc une tension nominale de 11,1V (3x3,7), un 2 éléments une tension de 7,4V, un 4 éléments une tension de 14,8V, un 5 éléments une tension de 18,5V etc.
L’ampérage est la capacité de la batterie. Plus la batterie a d’ampères, plus elle permet une grande autonomie, comparé à une batterie avec un ampérage plus faible. Ceci est surtout vrai pour les voitures qui ne sont pas énormément impactées par le poids. Mais pour tout ce qui vole ce n’est pas forcément le cas : en ajoutant des ampères on augmente le poids de la batterie et ainsi la consommation des moteurs. Techniquement une batterie 4000 mAh est capable de fournir 4A pendant 1h.
La capacité de décharge, exprimée en C, est le taux maximum qu’est capable de fournir la batterie. Une batterie avec 45C est capable de fournir 45 fois l’ampérage, soit 45 * 4 A = 180 A. Si l’on utilise la batterie à son maximum, sur une batterie de 4 A cela fait descendre son autonomie à 1 min et 20s. Ensuite la batterie est vide, et aussi bien chaude.
Sur certaines batteries il y a également une autre information à côté: ici 90C, c’est le taux de décharge maximum en un très court instant. Ici 90 * 4 = 360 A.
Sur les batteries vous pouvez également trouver le taux de charge, exprimé aussi en C.
Il correspond à l’ampérage maximum que l’on peut envoyer à la batterie lors de la charge. Une batterie avec un taux de charge de 2C accepte d’être rechargée à 2 fois son ampérage. Ainsi une batterie de 4A peut être chargée à 8A. A n’utiliser que si l’on est vraiment pressé, il est toujours mieux de recharger une batterie sans dépasser son ampérage.
Consignes importantes à savoir :
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Utilisez un chargeur de batterie au lithium. En effet l’utilisation d’un chargeur Ni-mH ou Ni-Cd pourrait provoquer un incendie, des blessures, ou des dégâts matériels.
Toujours surveiller la charge de la batterie. Quand on charge une batterie LiPo (lithium polymère), il faut observer constamment la charge pour pouvoir réagir au moindre incident.
Si, au cours de la charge, vous constatez un gonflement ou une déformation de la batterie, débranchez immédiatement et mettez la batterie dans un endroit sûr pendant au moins 30 minutes. Ces symptômes annoncent une fuite probable de la batterie, qui en réaction avec l’air ambiant s’enflamme, elle est susceptible de provoquer un incendie.
Un accu lipo a une durée de vie. Environ 2 à 3 ans. Même si on ne s’en sert pas. En général, c’est environ 100 cycles de charges/décharges avec une performance maxi.
Un accu percé est un accu HS, à mettre au recyclage.
Il existe des housses de chargement ignifugées qui sécuriseront le chargement de votre batterie.
La réaction chimique est susceptible de se produire au bout d’un certain temps, il est donc recommandé de recharger la batterie à l’extérieur dans un endroit sûr, dégagé de matières inflammables.
Un court-circuit peut provoquer un incendie. Si par inadvertance vous en provoquiez un pendant la charge, débranchez et placez la batterie en surveillance dans un endroit sûr pendant au moins 30 minutes.
Après un crash de votre appareil, vous devez placer la batterie en observation dans un endroit sûr pendant au moins 30 minutes.
Ne jamais laisser la batterie en pleine chaleur, a fortiori près d’une surface inflammable (derrière un pare-brise d’automobile par exemple). La batterie pourrait prendre feu.
Ne jamais mettre en charge une batterie si elle est chaude, percé où gonflé.
Ne jamais laissé une batterie branché dans un modèle même si le modèle est éteinte car cela déchargera la batterie jusqu'à la rendre inutilisable.
Lorsque vous avez fini de voler, débranchez la batterie, attendez qu'elle refroidisse et remettez la en charge même si vous n'utilisez plus l'aéronef, une batterie Lipo vide ne sera plus utilisable si vous la laissez vide longtemps, le chargeur refusera de la charger.
Les batteries LiPo, sont justes plus fragiles et imposent un strict respect des consignes élémentaires.
Batteries LiFe P04.
Les batteries LiFe deviennent peu à peu le standard pour l'alimentation des réceptions RC en cumulant tout les avantages (pas de phénomène d'auto-décharge, stabilité, encombrement réduit).
Les accus LiFe 2S 6,6V sont branchées directement et QUE sur les équipements HV (Haut Voltage). C'est à dire qui supporte au moins le 6v.
Les ++ :
- Un taux d'autodécharge très faible.
- Utilisable jusqu'à une température de 70°C.
- Moins polluante (moins toxique que tous les autres types de batteries).
- Puissance garantie tout au long de la décharge.
- Utilisable dans n'importe quel sens : pas de risque de fuite.
- Recharge ultra rapide : 0 à 90% en une quinzaine de minutes.
- Une technologie sûre : les batteries LiFePO4 ne peuvent pas prendre feu ni exploser en cas de surcharge
- Densité d'énergie 3 fois supérieure à celle d'une batterie au plomb.
- Environ 2000 cycles de décharge, soit 6 à 7 fois plus qu'une batterie classique acide-plomb.
Les -- :
- Une densité énergétique plus faible que le Li-ion.
- A puissance égale, une batterie LiFePO4 sera donc légèrement plus lourde et plus volumineuse qu'une batterie Li-ion.
3) Les chargeurs et les différentes prises de connexion :
Lorsqu’on débute, particulièrement en indoor, on démarre bien souvent avec un modèle RTF ou BNF livré prêt à voler (ou presque) et avec son chargeur.
La question du chargeur ne se pose donc pas vraiment pour la plupart des débutants, du moins au début… Car très vite, le besoin d’un “vrai” chargeur de batteries se fait sentir.
Les chargeurs fournis par les constructeurs sont en général de faible qualité, très basiques, ne permettent de charger que les batteries du modèle avec lequel ils sont livrés et à un rythme relativement lent.
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Pour toutes ces raisons, l’achat d’un chargeur est un investissement qui saura se révéler utile.
Il vous permettra :
- de charger les batteries de tous vos modèles indifféremment.
- de charger ces batteries avec un courant de charge adapté à leur spécifications (capacité, taux de charge), et donc de charger vos batteries plus vite.
- de charger plusieurs batteries à la fois.
- de charger des batteries pour des modèles plus gros, ce qui se révélera indispensable si vous pensez un jour vous équiper d’un format 450 ou supérieur.
- de disposer de modes de charge complémentaires (stockage, cycle de charge/décharge, …)
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Contrairement à la plupart des chargeurs fournis en kit avec les modèles, les chargeurs classiques possèdent deux branchements pour la lipo.
Sur les chargeurs “simples” fournis en kit, cela n’est généralement pas nécessaire car les lipos ne nécessitent pas d’équilibrage (cas des lipos 1s), ou ne possèdent qu’une prise servant a la fois a l’équilibrage et à la charge/décharge de l’accus.
Dans le cas des chargeurs classiques, on sépare ces deux fonctions: on a une prise de charge/décharge, et une prise d’équilibrage.

Dans cet exemple (Imax B6), les deux prises a gauches correspondent au branchement de “puissance” (charge/décharge) de l’accus, et les multiples prises blanches à droites sont les prise d’équilibrage (ici de 2 à 6s au format JST-XH).
Le but de la prise d’équilibrage est de contrôler la charge individuelle de chaque cellule de l’accus afin d’éviter une surcharge pouvant entraîner un incendie.
La prise de puissance quant à elle servira à la charge/décharge de l’accus (on évite de passer un courant de grande intensité par les câbles relativement fins de la prise d’équilibrage)
On viendra donc brancher la lipo de la façon suivante :

Branchement d’une lipo 3s au chargeur.
La prise d'équilibrage (blanche, 4 fils) est branchée en haut, la prise de puissance (Dean, rouge, 2 fils épais rouge/noir) est branchée en bas.
Bien évidemment, et vous en avez sans doute déjà fait la désagréable expérience, les prises des accus existent dans des modèles divers et variés, c’est d’ailleurs ce qui bien souvent oblige a avoir un chargeur par modèle lorsqu’on ne possède que les chargeurs fournis en kit.
Certains accus sont cablés en JST, d’autres en Dean ou en HXT, d’autres encore dans un format complètement spécifique au constructeur (par exemple les accus Walkera ou EFlite)
De même, la prise d’équilibrage, si il y en a une peut elle aussi être dans des formats divers (PQ, JST-XH, TP, …)
Pour palier à cela, il est possible de brancher au chargeur des adaptateurs correspondant au format qui vous intéresse.
Certains adaptateurs seront fournis avec le chargeur, d’autres seront à acheter séparément, ou à fabriquer soi-même…
Ces adaptateurs existent aussi bien pour les prises de puissance que pour les prises d’équilibrage.
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Grâce a cette panoplie, vous serez paré pour charger tout type d’accus, indépendamment de leur câblage.
On recommandera toutefois d’essayer de garder une connectique la plus commune possible afin de simplifier les branchements et de maintenir le nombre d’adaptateurs nécessaires aussi bas que possible
Par exemple, on pourra choisir autant que possible, de câbler tous les modèles indoor en JST, et de câbler les modèles extérieur plus gros, en HXT.
Cas particuliers : les accus sans équilibrage, ou avec une seule prise bi-valente :
Pour les plus petits modèles indoor, bien souvent on utilise des LiPo “1s” qui ne nécessitent pas d’équilibrage.
Pour ces modèles d’accus, le simple branchement à la prise de charge suffira.
Certains modèles sont propulsés par des accus “2s” mais ces accus ne possèdent pas de prise d’équilibrage.
Il n’est pas exceptionnel de voir certains constructeurs fournir ce type d’accus, avec un chargeur sans équilibrage.
Dans ce cas seule la tension globale de l’accus est surveillée, et après quelque cycles, les cellules ne seront plus équilibrées, pouvant entraîner une mort prématurée de l’accus (décharge profonde d’une des cellules lors de l’utilisation), ou pire un départ de feu lors de la charge.
On ne peut que conseiller de mettre au rebut le plus rapidement possible ce type d’équipement.
D’autres modèles enfin (notamment le 130X chez E-Flite) possèdent une seule prise servant a la fois de prise d’équilibrage et de prise de charge/décharge.
Cette configuration est acceptable tant que l’intensité de décharge reste faible (inférieur à 5A)
Afin de brancher cet accus a un chargeur conventionnel, un adaptateur spécifique sera nécessaire.
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Adaptateur spécifique pour accus 130X. La prise d’équilibrage sert également de prise de charge/décharge.
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On remarquera que dans cette configuration, l’intensité de charge nécessaire pour obtenir 1C peut vite devenir assez élevée en fonction de la capacité des accus.
“Paraboard”, avec au centre 6 prises de charge au format Dean, et de chaque coté en blanc des prises d’équilibrage en parrallèle au format JST-XH de 2 à 6s
Avantages :
– On peut brancher autant d’accus que l’on souhaite, de 1 à n.
– Le branchement est simplifié lorsqu’on utilise un paraboard car la plaque de charge intègre toutes les prises nécessaires.
– Il est possible de mélanger des accus de différentes capacités (ex: 3 accus “2s 500mah” avec 2 accus “2s 800mah”)
Inconvénients :
– Il est fortement déconseillé de brancher ensemble des accus avec des niveau de charge différents. Dans ce cas de figure, les accus les plus chargés viendront immédiatement se décharger dans les plus faible, avec un courant de charge très élevé. Cela peut détruire les accus voire créée un départ de feu.
– Après plusieurs cycles de charge en parallèle, des déséquilibres de cellules peuvent survenir sur certains accus, il est conseillé d’alterner les cycles de charge en parallèle avec un cycle de charge “standard” régulièrement afin de combler ce déséquilibre éventuel.
Les bornes "+" de tous les éléments sont soudées ensemble, les bornes "-" de tous les éléments sont soudées ensemble. Dans ce cas, la tension = 3,7 Volts. Les capacités des éléments individuels s'additionnent. Tous les éléments doivent être impérativement identiques. Ex : Si on assemble en parallèle 4 éléments de 1500 mAh, on aura un pack de 4 x 1500 mAh, soit 6000 mAh, mais toujours 3,7 V. Pour la capacité de décharge, comme la capacité "tout court", on additionne les capacités de charge individuelles, donc, si nos 4 éléments sont des 20C, le pack de 4 éléments en parallèle sera un 4 x 20 = 80C (par rapport à la capacité d'un élément seul), ce qui veut dire que l'on pourra tirer (1500 x 80) / 1000 = 120 Ampères.
La borne "-" du premier élément est soudée à la borne "+" du second, la borne "-" du second élément est soudée à la borne "+" du troisième et ainsi de suite. On récupère l'alimentation sur la borne "+" du premier élément et sur la borne "-"du dernier. C'est le type de câblage que l'on trouve sur la très grande majorité des packs qui alimentent nos avions, motoplaneurs, bateaux et voitures aujourd'hui. Cette fois, la tension qui résulte de l'assemblage en série est la somme des tensions des éléments. La capacité sera par contre la même que la capacité d'un seul des éléments. La capacité de décharge sera elle aussi la même que celle d'un des éléments. Là aussi, au sein d'un pack, il est impératif que tous les éléments soient rigoureusement identiques.
Les combinaisons Série-Parallèle : Très rares sur les modèles "grand public", on peut les rencontrer sur des très grands modèles ayant besoin soit de très fortes intensités, soit d'une très grande autonomie. Cela consiste à se faire d'abord des "sous-packs" montés en parallèle, puis à arranger ces "sous-packs" en série. Dans ce cas, la codification sera du type xSyP.
Quelques références de chargeurs :
Graupner Ultramat 14 plus
Proposant la charge des accus de 1s à 6s avec une intensité maximale de 5A, il est sensiblement équivalent au chargeur précédent.
L’interface est là encore très simple d’usage, la qualité de construction et d’équilibrage légèrement supérieure.
Imax B6-AC (ou assimilé).
Il couvrira la charge d’accus de 1s à 6s, avec une intensité maximale de 5A.
L’interface est claire et efficace, la qualité de construction et d’équilibrage est quant à elle dans la moyenne.
On trouve de nombreux clones de ce modèle à des tarifs souvent voisins, mais attention aux offres trop alléchantes il s’agit parfois de copies très bas de gamme, dont la qualité n’est pas suffisante pour fournir une charge sûre.
SkyRC Imax 6×80 “Blue version”
Ce chargeur bénéficie d’une bonne intensité de charge puisqu’il monte à 10A pour des accus de 2 à 6s.
Il propose le suivi de la charge, mais, point original, cela se fait ici également par le biais d’une application sur votre téléphone (Android ou Iphone) connecté en Bluetooth !
Au chapitre des petits bonus, ce chargeur propose aussi une sortie testeur de servo, pratique !
Graupner Ultramat Trio Plus 16
Ce chargeur dispose de 3 sorties indépendantes.
Cette particularité vous permet de charger simultanément plusieurs accus, de plusieurs types ou tension différentes (ex: un accus LiPo 6s + 1 Lipo 3s + un accus NiMh en même temps)
La sortie principale permet la charge d’accus de 1s à 6s avec une intensité maximale de 10A
Les deux autres sorties secondaires permettent la charge d’accus de 1s à 3s avec une intensité maximale de 1A chacune.
On retrouve également la connectique USB afin de procéder aux mise à jour de firmware et visualiser les graphs de charge.
Un produit plus onéreux donc, mais également plus flexible et plus puissant que les modèles présentés précédemment.
SkyRC Quattro Micro 4X4W
Ce tout petit chargeur est un peu à part, mais pourra rendre de grands services pour nos pratiques indoor.I
l s’agit d’un micro-chargeur qui ne prend en charge uniquement les lipos 1s, mais propose 4 sorties indépendantes.
Avec une intensité maximale de 1A par port, ce chargeur ne paye peut-être pas de mine, mais il sera idéal pour l’emporter partout avec vous et charger facilement vos batteries de micro-quadri ou micro-hélico 1s: NanoCPX, MCPx, Hubsan X4, Nano QX, …
Je laisse ci-dessous, les renseignement suivants :
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Quelques règles de base concernant les accus, NI-MH et j'ai toujours chargé lentement, c'est à dire 1/10ème de la capacité.
Avant tout un entretien correct de vos accus Ni-Cd et Ni-MH passe par un bon chargeur. La qualité de la charge conditionne la longévité de vos accus.
La première chose à proscrire c'est la surcharge et la seconde c'est la surdécharge.
- Ne jamais décharger un élément en dessous de 1V (à vide).
- Un accu qui chauffe est en surcharge, c'est mauvais pour le Ni-Cd et destructeur pour le NiMH.
Stockage de longue durée :
Un élément de batterie Ni-Cd doit être stocké Déchargé.
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Un élément de batterie Ni-MH doit être stocké Chargé.
Mais ne m'en demandez pas la raison.... J'ai moi même posé la question à des spécialistes. La seule réponse que j'ai obtenue c'est que ces principes sont le fruit de l'expérience et de la constatation.
Et donc pas d'explication scientifique :
Les éléments doivent être stocké dans un endroit tempéré et sec (65% d'humidité +/- 5%). Même si les marges de températures de stockage sont généralement larges (- 20 et + 45 °C). Consultez les notices fabricants pour plus de précision.
Vos accus stockés doivent être cyclés tout les 6 mois au minimum.
Les éléments stockés vont subir une autodécharge naturelle qui va certainement les amener en dessous de la tension de 1 V, mais cette décharge sera bien naturelle et non pas forcée par un circuit extérieur donc moins dangereuse pour l'accu. On admet une décharge naturelle jusqu'à 0,8V par élément. En dessous il est possible de ne pas pouvoir récupérer l'élément. Une méthode spéciale doit alors être appliquée pour essayer de récupérer l'élément.
Méthode de secours pour récupérer un élément < 0,8 V après un long stockage.
Par exemple, lorsque l'on achète un accumulateur il présente souvent une tension d'environ 0,8 V.
Les fabricants conseillent néanmoins de limiter la décharge naturelle et de ne pas stocker des éléments plus de 6 mois sans leur faire subir un cycle de charge et décharge. J'ai personnellement vu des éléments restés déchargés plus d'un an, reprendre une charge normale au bout de deux ou trois cycles.
Stockage de courte durée :
Une batterie d'accus chargée conserve mieux sa capacité si elle est stockée au froid (à environ 2 à 4°C).
Votre réfrigérateur conviendra très bien pour conserver les accus que vous avez chargés en vue d'une utilisation prochaine.
Le froid freine l'activité chimique des éléments. De ce fait, l'autodécharge naturelle se trouve limitée et les accus restent chargés plus longtemps.
Attention, prévoir de remettre les éléments à température ambiante au moins 4 heures avant de les utiliser, car un accu froid a des performances amoindries par rapport au même accu à température ambiante.
L'ENTRETIEN DES ACCUS AU PLOMB :
L'entretien courant :
Dans la mesure où vous le chargez et déchargez a des températures raisonnables et en fonction sa capacité, l'accu au plomb n'est pas très exigeant.
Nettoyez bien les bornes avant de faire les connexions et une fois celles ci réalisées enduisez le tout avec une graisse adaptée.
Vérifiez environ tous les 6 mois la qualité de vos connexions, entre autres si le serrage est correct. N'oubliez pas que une résistance de contact trop élevée non contente d'entrainer un mauvais fonctionnement des appareils en aval crée un point chaud qui peut entrainer un incendie.
Lorsque vous rechargez une batterie au plomb, faites le toujours dans un local ouvert et sans faire d'étincelles à proximité. Voir au chapitre chimie les propriétés explosives du mélange hydrogène-oxygène !
Si vous gardez une batterie en floating, pensez à la faire travailler de temps en temps.
Dix minutes par mois à 1/5 de la capacité suffisent. Sinon, sans parler d'effet mémoire, votre batterie ne vous fournira pas toute sa capacité au moment où vous la solliciterez et il faudra lui faire accomplir quelques cycles charge/décharge pour lui redonner le gout du travail .
Plus spécialement pour les batteries ouvertes :
Veiller à ce que l'électrolyte recouvre toujours les plaques. Si celles ci ne sont pas visibles, il y a généralement un repère (plus ou moins évident) signalant le niveau maximum à ne pas dépasser .
Effectuer le complément (si nécessaire) lorsque la batterie est complétement rechargée Ne rajouter que de l'eau distillée ou déminéralisée et surtout pas de l'électrolyte.
Seule l'eau est consommée lors de la réaction, pas l'acide !
Un conseil : lors de la recharge, si votre chargeur est de bonne qualité, il n'est pas nécessaire d'ouvrir les bouchons ; normalement ils sont percés. Si vous avez un doute, vous pouvez les dévisser mais sans les retirer de leur logement, ça vous évitera des éclaboussures d'électrolyte.
Un autre conseil : Le plomb c'est lourd ! Pensez y lorsque vous manipulez des batteries. Une 7Ah ça va, une 80 ou 100Ah c'est autre chose.
LE STOCKAGE :
Pour le stockage des accus à électrolyte liquide :
Si on vient de l'acheter et qu'il est sec avec l'électrolyte dans une bouteille séparée, le garder tel-quel sinon, le charger et le stocker chargé dans une pièce tempérée et sèche et lui remettre un coup de chargeur tous les trimestres.
Il y a aussi une solution lourde utilisée autrefois qui consiste à charger l'accu, ensuite vider l'électrolyte (le filtrer si il y a du dépôt) et le garder dans un récipient puis rincer plusieurs fois tous les éléments à l'eau distillée, sécher et boucher. A la remise en service, réutiliser le même électrolyte. Franchement je ne recommande pas vu les manips avec l'acide sulfurique. Il faudrait vraiment stocker très longtemps,je n'ai jamais essayé, et en plus je suis septique vis à vis de l'oxydation des plaques.
Pour le stockage des accus à électrolyte stabilisé, pas le choix, il faut les stocker chargés et leur redonner un coup de chargeur tous les 6 mois. En fait c'est un problème d'auto décharge en fonction de la température. Plus la température de stockage est faible (dans la limite du raisonnable bien sur), plus l'auto-décharge le sera : 6 mois c'est pour une autodécharge de 25% à 20°C mais à 15°C les mêmes 25% prendront 15 mois et à 30°C 3 mois !
Beaucoup de personnes le mettent en cause, sans toutefois vraiment le connaître. Certains l'ont vraiment constaté. L'effet mémoire est probablement le plus mal compris des problèmes liés à l'utilisation du Ni-Cd. Je n'ai moi même que récemment découvert ce qui se cachait réellement derrière ce terme. Alors voilà une partie de la réalité du mythe.
Le problème vient en fait de la confusion de deux phénomènes totalement distincts que l'on a tout deux appelés effets mémoire, du fait de la similitude de leurs symptômes. Il y a le "véritable effet mémoire", et le "faux effet mémoire" qui est en fait un problème de seuils de tensions.
Le "véritable effet mémoire" a été observé en premier par la NASA sur leurs satellites en orbites autour de la terre. Chaque jour le satellite passe par plusieurs phases d'éclairement ou d'obscurité. Ces phases on des durées parfaitement identiques (très important pour la suite). Les batteries du satellite sont rechargées pendant les phases de "jour" et déchargées pendant les phases de "nuit".
Après plusieurs de ces cycles de charges/décharges partielles, les scientifiques ont remarqué que les batteries refusait de délivrer de l'énergie au delà du point ou elles avaient l'habitude d'être déchargées (ce niveau étant toujours le même). En d'autre terme la batterie avait "mémorisé"un seuil de décharge partiel habituel et elle refusait de dépasser ce seuil. C'est cette histoire qui a provoqué le mythe qu'une batterie doit toujours être complètement déchargée avant d'être rechargée pour éviter l'"effet mémoire" et qui a donné le nom d'"effet mémoire".
En fait ce type d'"effet mémoire" est extrêmement rare en pratique. Il ne prend effet que si les seuils de décharges partielles sont exactement les identiques à chaque fois. Donc vous pouvez estimer que vous ne le rencontrerez jamais.
Le "faux effet mémoire", en fait celui dont on parle le plus souvent, ne correspond ni à une perte de capacité, ni au résultat de décharges partielles successives. C'est en réalité un problème de seuils de tensions.
Il est en fait constaté avec l'utilisation d'appareils divers et variés qui ont besoin d'un minimum de tension pour fonctionner. Ces appareils sont donc équipés d'une détection de tension (cut off) et s'éteignent automatiquement lorsque la tension de l'accu passe en dessous du seuil mini. Vous savez que la courbe de décharge d'un accu Ni-Cd (à courant modéré) présente une forte baisse de tension au départ puis un "presque plat" à 1,2V/él sur la majorité du temps de décharge, puis une avalanche de la tension vers zéro quand elle est vide.
Le premier cas qui peut apparaître, heureusement assez rare, est que la batterie ne soit pas très bien adaptée à l'appareil. Si le seuil du cut off est trop près de la tension nominale de l'accu, il arrive que l'appareil se coupe automatiquement alors qu'il reste encore de l'énergie dans l'accu. Mais l'appareil ne peut pas utiliser cette énergie car la tension est trop faible. Vis à vis de l'utilisation cela peut apparaître comme une perte d'autonomie de l'accu, mais c'est un faux problème.
Le second cas est lui beaucoup plus sournois, et c'est très certainement celui qui est le plus souvent mis en cause. Explication : Le "faux effet mémoire" peut provenir d'un état secondaire de l'alliage Ni-Cd. Très simplement, lorsque une batterie complètement chargée reste connectée à son chargeur, lent ou rapide, après la fin de charge, elle reçoit un courant d'entretien qui est sensé compenser l'auto décharge. Malheureusement au bout d'un certain temps (comme le fût du canon) ce courant d'entretien engendre une transformation graduelle de la structure cristalline de l'alliage Ni-Cd, en un nouvel alliage dégradé.
Alors que la tension nominale Ni-Cd est de 1,2 Volts/élément, cet alliage dégradé présente une tension nominale plus basse à environ 1,08 V/él. Le phénomène n'est pas brutal mais progressif. On va donc se retrouver avec des accus ayant une partie d'alliage normal et une partie d'alliage dégradé. C'est comme si il y avait deux accus en un, une partie à 1,2V normale et une partie à 1,08V dégradée. Lors de l'utilisation, l'énergie sera en premier lieu prélevée dans la partie présentant la plus haute tension et tout paraîtra normal. Lorsque cette partie sera épuisée, on viendra alors prélever dans la partie dégradée de l'accu, mais bien sur alors le seuil de tension de l'accu passera de 1,2 à 1,08V brutalement. C'est se changement qui créer un palier (dont vous avez très certainement entendu parler) dans la courbe de décharge de l'accu.
On va se retrouver alors comme dans le cas précédent, mais là c'est la tension nominale de l'accu qui se sera rapprochée du "cut off" de votre appareil. Et si on passe en dessous (là c'est souvent le cas) et bien l'appareil s'arrête. Là encore, vu de l'utilisation, c'est comme si on avait une perte de capacité de l'accu, alors que cette capacité est toujours disponible mais avec une tension inférieure. Alors on remet la batterie sur le chargeur, elle repasse en courant d'entretien et on altère encore l'alliage Ni-Cd, et ....... c'est de pire en pire. En fait votre appareil ne vide jamais entièrement votre accu et vous augmentez en permanence la partie qui ne pourra pas être utilisée.
En réalité cet alliage altéré est tout à fait normale et fait partie du fonctionnement de l'accu. Heureusement il n'est pas irréversible. Si vous branchez votre batterie affectée du problème sur un système de décharge qui soit capable de la vider jusqu'au seuil mini de 1V/él alors vous éliminerez cette partie de la capacité qui a une mauvaise tension nominale. Vous pourrez alors recharger votre accu et il retrouvera comme par enchantement toute sa capacité.
C'est dans ce cas que décharger complètement une batterie avant de la recharger prend tout son sens et recolle le mythe à la réalité. En fait les constructeur préconise au moins une décharge complète toutes les 5 charges. Pour le Ni-MH enfin, il est exact qu'il présente aussi le phénomène "d'effet mémoire" mais dans des proportions infimes qui le rende négligeable à l'utilisation.
Voilà j'espère avoir été assez clair, et que ces quelques lignes vous permettrons de démystifier "l'effet mémoire". Je veux tout de même attirer votre attention sur le fait qu'il ne faut pas confondre l'effet mémoire avec le vieillissement de vos accus. Je pense que l'effet mémoire n'est à mettre en cause que si vous constatez une perte "brutale" de l'autonomie de votre accu, sans raison particulière (décharge sauvage, surcharge importante). Si le problème vient de l'effet mémoire, un cycle décharge complète plus charge doit permettre à votre accu de retrouver toute son autonomie. Si ce n'est pas le cas c'est que votre accu a du plomb (sans jeux de mot) dans l'aile.